par Stéphane Verdier
LES ALOUETTES, UN DÉNOUEMENT DECEVANT !
WNP ET SPORTS JUNIORS - MONTRÉAL (28/11/207) - Les Alouettes de Montréal ont connu leur pire saison depuis fort longtemps au sein de la Ligue canadienne de football. Le problème n’est pas question de personnel. La formation du propriétaire Robert Wettenhall regorge de talent à toutes les positions.
Quand une équipe de football possède autant de joueurs de qualité et que les résultats sont peu probants, on doit procéder à un exercice d’analyse du dysfonctionnement de l’engrenage.
LE GRAND MANITOU N’A PAS DE PANACHE !
Or, comme presque toutes les composantes baignent dans l’huile, il faut regarder ailleurs et tous les analystes sont d’accords pour identifier le coupable : le grand manitou, le directeur général et entraîneur-chef, Jim Popp. Souvent montré du doigt, tant pour les résultats de l’équipe que pour les tensions palpables entre les joueurs, il n’a pas été mesure de redresser la situation.
En poste avec le double chapeau depuis le départ de Don Matthews pour des raisons de santé, Popp était très heureux de prendre la barre de l’équipe. En fin de saison, il était plus facile de combler ce poste important de manière intérimaire. C’est ce que nous croyions tous à l’époque.
Mais voilà qu’après avoir mené l’équipe de « Matthews », déjà sur sa lancée, en finale de la Coupe Grey, Popp croit en ses moyens et même si tous les observateurs savaient qu’il n’avait pas l’étoffe d’un entraîneur-chef, Popp s’est octroyé une prolongation de contrat de trois ans le confirmant dans ses deux fonctions.
À la radio, à la télé, dans les journaux et sur la rue, c’est la consternation. C’est la catastrophe et l’on peut lire le découragement dans le visage des amateurs. Tous ces gens voient d’un mauvais œil la décision de Popp sauf… la haute direction de l’équipe, y compris le propriétaire qui ont laissé l’Américain agir à sa guise.
POURQUOI ?
Jim Popp jouit d’une réputation quasi sans tache au sein de l’organisation Alouettes de Montréal et il est perçu comme l’une des meilleures têtes dans le football canadien. Il possède un flair incroyable pour dépister le talent et un tact indiscutable pour amener ces joueurs à signer avec les « Moineaux ». Il croyait sans doute pouvoir réussir autant sur le terrain, tout comme le fait un grand motivateur du nom de Mike « Pinball » Clemons à Toronto. Mais « Pinball » a une expérience plus grande du terrain et du « coaching ».
PARTI À MOITIÉ !
Jim Popp, après son analyse personnelle de la dernière saison, voulait toujours demeurer en poste dans la double fonction et avait laissé le soin à Larry Smith et à la haute direction de prendre la décision quant à son avenir avec la formation. Les amateurs le voyaient parti sous d’autres cieux, les médias en parlaient déjà au passé et spéculaient sur un successeur… Larry Smith convoque la presse et précise les choses : « Nous avons décidé de retourner aux racines de notre succès », a dit le président. Jim Popp conserve son poste de directeur gérant et il devra trouver un successeur au poste d’entraîneur-chef.
ENCORE LES MÉDIAS
Si vous croyiez que Popp n’a pas été congédié à cause du salaire de 400 000 $ qu’il commande annuellement, détrompez-vous. Selon des sources proche des Alouettes, on raconte que Popp n’était pas contesté autant que les médias le laissaient transparaître et que de l’intérieur, il était évident que Popp demeurerait dans les hautes sphères de cette équipe.
Reste maintenant à savoir qui deviendra le nouveau commandant de bord de nos « Moineaux ». Il faut déjà oublier Marcel Desjardins (Hamilton) et Glen Constantin (Rouge et Or) qui ont fait savoir leur désintéressement. Plusieurs aimeraient voir Danny Maccioccia (Edmonton) à la barre de l’équipe, d’autres voient Jacques Dussault, un francophone qui connaît bien le football canadien et les Alouettes. Il ne faut pas non plus écarter Chris Jones coordonnateur défensif des Alouettes depuis 2003, une position qui connaît des succès à Montréal. Les paris sont ouverts !