COMMUNIQUÉ - Impact de Montréal
MONTRÉAL — Plus que jamais, l’Impact semble invincible sur son propre terrain. Le onze montréalais est d’ailleurs la seule équipe du circuit encore invaincue cette saison à la maison (7-0-3). Il s’agit du meilleur début de campagne dans l’histoire du club au Complexe sportif Claude-Robillard et ce mercredi, face au Battery de Charleston, l’équipe de l’entraîneur-chef Nick De Santis tentera d’ailleurs d’égaler son record d’équipe pour la plus longue séquence de matchs sans défaite à domicile au cours d’une même saison, soit 11.
En 1996, alors que les matchs nuls n’existaient pas dans la ligue, l’Impact avait aligné 11 victoires devant ses partisans, du 9 juin au 4 septembre, soit du troisième match local jusqu’à la fin du calendrier régulier. Cette série victorieuse s’était même prolongée jusqu’à 14 matchs si on inclut le début de la saison 1997.
Et voilà que l’équipe de cette année menace de rééditer cette marque. Il faut dire que depuis que De Santis est à la barre de l’équipe, l’Impact a un dossier cumulatif de 26-3-9 à domicile en saison régulière.
«Tu veux instaurer une mentalité gagnante chez toi, souligne l’entraîneur. Nous tentons d’être un tout petit peu plus alertes de façon à ce que les équipes qui nous affrontent se demanderons ce que ça prend pour nous battre. Et plus tu gagnes, plus ce phénomène-là s’accentue.»
«Au fil des années, parce que nous avons connu du succès, les équipes s’amènent à Montréal en espérant un match nul et en se disant que ce serait un bon résultat, affirme le capitaine Mauro Biello. Nous le savons et nous cherchons toujours à amorcer le match en force, dans le but de dominer le jeu. La plupart des équipes attendent et ouvrent le jeu le moins possible, alors nous cherchons à en profiter.»
«À ce point-ci, c’est surtout psychologique, estime le milieu Patrick Leduc. On ne peut pas dire qu’on joue toujours nos meilleurs matchs sur le plan technique à Montréal, mais on arrive quand même à gagner.»
Les foules sont également un atout important, affirment De Santis, Biello et Leduc. D’autant plus qu’elles sont imposantes match après match, comme en fait foi la moyenne de 11 628 spectateurs par rencontre jusqu’ici cette saison — ce qui est encore mieux que la moyenne record de l’an dernier, qui s’était établie à 11 176.
«Nous avons beaucoup de joueurs québécois dans l’équipe, alors nous voulons toujours bien faire devant nos parents et amis, souligne Biello. Nous sommes plus concentrés parce que nous ne voulons pas les décevoir.»
«La foule joue un rôle important au niveau psychologique, souligne Leduc. Conjuguée avec l’expérience des joueurs d’ici, ça intimide l’adversaire. Quand les joueurs adverses savent qu’ils vont affronter les Biello, Pizzolitto et Gervais et qu’il va y avoir 13 000 personnes, ils savent que ça va être difficile, que la pente sera dure à monter. Si, en plus, on prend l’ascendant sur eux durant le match, ça les écrase mentalement.»
L’effet de la foule s’est particulièrement fait sentir ces dernières semaines, alors que les assistances ont dépassé le cap des 13 000 partisans au cours des trois derniers matchs locaux, du jamais vu en saison régulière.
«Il ne fait aucun doute que tu veux gagner devant ta foule, déclare De Santis. Tu sais que tu joues devant les médias et tes partisans, alors il y a la pression de bien faire — c’est ce genre d’environnement que tout athlète professionnel aspire à vivre, alors ça te pousse à jouer et à performer à un niveau supérieur.»