par Stéphane Verdier
WNP (21/10/06) – MONTRÉAL – Les Eskimos d’Edmonton sont au Stade Olympique pour y afronter les Alouettes de Montréal en ce samedi après-midi où il fait plutôt froid à Montréal. Heureusement le match a lieu sous un stade couvert.
Pour la première fois en 35 ans, les Eskimos vont rater les série de fin de saison. Les hommes de Danny Maccioccia vont vouloir prouver que c’est une erreur et qu’ils forment une équipe compétitive dans la LCF.
Chez les Alouettes, plusieurs joueurs réguliers manquent à l’appel. Éric Lapointe et Mathieu Proulx entre autres. Robert Edwards fait partie de l’alignement mais il est toujours blessé et il serait étonnant de le voir jouer de façon régulière.
À leur première possession, les Eskimos marquent un premier touché. Ricky Ray a gardé son équipe en action pendant 5 :58 et 83 verges plus loin il a lancé le ballon à Ron Mc Lendon pour le majeur. Les Eskimos semblent affamés en ce début de rencontre.
Anthony Calvillo a joué de chance quand une pénalité a été infligé à Edmonton sur une interception. Les Alouettes se retrouvent plutôt avec un premier jeu. Mais, ce n’était que partie remise puisque que Ben Cahoon a fait dévier le ballon directement dans les mains de Donald Brady. Les Eskimos reprennent le ballon à leur ligne de 36.
Les Alouettes devront se concentrer s’ils veulent progresser dans ce match. La défensive sur qui on peut se fier dans certains matchs n'ety pas du coup contre les Eskimos.
Tim Strickland profite des largesses de Ricky Ray pour effectuer le sac.
Les Alouettes sont incapables de se rendre profondément en zone adverse et quand ils le font, c’est Damon Duval, comme à l’habitude, qui permet à l’équipe d’inscrire des points au tableau indicateur. Avec ce placement de 31 verges, Duval rejoint Terry Baker au titre de meilleur botteur de placement en une saison avec un 47e.
Ricky Ray fait mentir tous ses détraqueurs en complétant la plupart des passes et les Eskimos mènent maintenant 14-3 grâce au 2e touché de Ron Mc Lendon sur une course de 3 verges. Les Eskimos ont parcourus 75 verges sur la séquence.
Au rythme ou vont les choses, les Alouettes se dirigent vers une défaite en règle. Jim Popp devra réagir rapidement afin de remettre les siens sur la piste et qu’ils puissent prendre leur envol.
Pour ajouter à l’insulte, les Eskimos envoi dans la mêlée leur quart numéro 2, Steven Jyles. Il donne raison à son entraîneur-chef aidé par Crutchfield qui commet de l’obstruction sur le reeveur. Les Eskimos se retrouvent à la ligne de 10 des Alouettes puis à une verge sur une belle course. Conséquence de tout ça, les Albertains du nord marquent un troisième majeur et élargissent l’écart qui les sépare des Alouettes. C’est Jyles qui inscrit le touché, Maccioccia a eu la main heureuse.
Montréal se complait dans la médiocrité. Eux qui n’ont marqué que 33 touchés cette saison comparativement à 58 l’an dernier avec le même nombre de matchs de jouer.
Il y a de quoi se poser de sérieuses questions sur le jeu des Alouettes de Montréal, surtout quand le spectacle de la mi-temps suscite plus d’intérêts, d’applaudissements et de cris de joie de la part des 45 607 spectateurs présents au stade du Parc olympique.
Rien de mieux au retour de la pause, les « moineaux » sont incapables de sortir de leur territoire et le dernière remise du ballon doit se faire de la ligne de 4 verges des Alouettes. Duval concède le point de sorte qu’Edmonton reprendra de sa ligne de 35. Les spectateurs font sentir leur mécontentement à leur équipe et sans doute plus précisément à Calvillo et à Jim Popp.
Les Eskimos continuent leur excellent travail en offensive, mené à ce chapitre par Ricky Ray de retour à son poste en deuxième demie. Même s’ils n’ont pas inscrit le touché, ils ajoutent quand même trois points sur le placement de Sean Flemming.
Calvillo n’est pas aidé en attaque. Une superbe passe directement dans les mains d’Avon Cobourne n’est pas maîtrisé par celui-ci, ce qui lui vaut les hués de la foule. Wilson subira le même sort un plus tard. Les « moineaux » sont-ils déjà en vol pour le sud, sentant le froid arrivé au Québec.
La non-utilisation de Robert Edwards et l'absence d'Éric Lapointe se font sentir dans l'alignement aujourd'hui. Avon Cobourne a couru quelques fois pour des gains insatisfaisants de 15 verges seulement.
Seuls les quelques jeux à l'endroit de Ben Cahoon avec 3:35 à jouer en 3e demi a permi aux fans de se soulever de leur fauteuil. Une série qui se termine avec le touché de Kerry Watkins. Est-ce que la chaleur du public démontré envers Cahoon a ramené les « oiseaux » dans leur nid ? Assisterons-nous à un réveil collectif ? 27-13 Edmonton sur Montréal.
Après trois quarts, Montréal a gardé le ballon en sa possession seulement 18:12 et les Eskimos 26:48. Une autre statistique inquiétante à l'approche de séries de fin de saison.
Il restait près d'un quart complet à jouer quand le stade est subitement devenu bien vide. Le jaune et le bleu des sièges est plus évident à l'oeil que ceux qui demeurent occupés, mais sans vie.
Avec moins de deux minutes à faire, Kerry Watkins s'approchent dans la zone dite rouge, mais quoiqu'il en soit, le match est perdu pour les Alouettes qui inscrivent un touché tardif sur une passe de Calvillo à Ben Cahoon. La marque de 30-20 en faveur des Eskimos.
Les Alouettes ont joué un de leur pire match de la saison à Montréal. C'est souvent le cas quand ils jouent au Stade Olympique et quand ils revêtent l'uniforme foncé.
Il ne leur reste plus qu'un match en saison régulière, match qui sera joué la semaine prochaine contre les Argonauts à Toronto.